"Contre-temps" au Studio Hebertot
CONTRE-TEMPS
Après le succès fulgurant de «Comédien» et celui de «L'homme de Schrödinger» le trio gagnant composé par Samuel Séne, Eric Chantelauze et Raphaël Bancou est de retour avec «Contre-temps» !
Cette fois, c’est l’histoire du chef d’orchestre, pianiste et compositeur François Courdot qu’ils nous ont raconté lors d’une représentation unique (pour le moment !) au Studio Hébertot ce samedi 19 septembre dans le cadre du Phénix Festival.
Il s’agissait d’une version «intermédiaire» à mi-chemin entre la lecture et la version «finale» c’est à dire sans les vidéos ni les lumières, autrement dit : «une étape de travail».
A travers une trentaine d’extraits musicaux allant des Noces de Figaro à «Hair» en passant par «Guys and Dolls», de Puccini à Offenbach en passant par Berlin ou Sondheim, c’est un destin extraordinairement tragique qui nous est conté par Marion Préïté (formée au Conservatoire d’Asnière puis au sein de la Compagnie Maritime, nous avons pu voir notamment dans «Les aventures de Tom Sawyer» au théâtre Mogador puis évidemment dans «Comédiens» qui lui a valu le trophée de la comédie musicale 2018 dans la catégorie «Artiste révélation féminine» en 2018) et Marion Rybaka (chanteuse lyrique elle va aussi bien vers l’opérette que vers la comédie musicale.
Elle a également crée le Trio Opaline en 2015) avec Raphaël Bancou au piano.
Faut t’il encore présenter ce dernier ? En ce moment même il joue également «Madiba» (le spectacle de Jean-Pierre Hadida et Alicia Sebrien) ainsi qu’«Intra muros» d’Alexis Michalik !
«Imaginez...» ces trois artistes sur scène pour nous présenter, avec ce qu’il faut d’humour et de légèreté, le triste, destin d’un homme trop méconnu, que le répertoire français de son époque lasse et qui rêve de voir son nom à Broadway.
Il méprise les auteurs de son époque (nous sommes dans les années 40 au début de l’histoire qui s’achève à l’aube des années 70) et considère que la musique doit être sociale, constituer un véritable engagement.
Cela va à l’encontre de Nadia Boulanger (la célèbre professeure de composition qui comptait parmi ses élèves Gershwin, Bernstein ou encore Michel Legrand) dont il est devenu l’assistant, pour qui «la musique se suffit à elle même» et «ne sert pas à raconter des histoires».
Il finira par la perdre en voulant échapper à son emprise comme il perdra les autres femmes de sa vie...En somme : un homme trop en avance sur son temps qui «ne profite jamais de rien ni de personne».
Que ce soit dans sa carrière ou dans sa vie privée il est à contre-temps...
Mais nous avons peut-être déjà trop dit !!!
«Imaginez» que ce spectacle rencontre le succès qu’il mérite et qu’il se rejoue à Paris ou cet été à Avignon.
C’est tout ce que nous lui souhaitons et nous nous en voudrions alors de tout vous avoir dévoilé.