Avignon 2021
Dans quelques jours « Musical et cie » arrivera à Avignon pour fouler les rues du Festival qui a commencé le 7 juillet et se termine le 31 juillet 2021.
Voici notre programme pour cette semaine marathon.
- Nos années parallèles au Théâtre Episcène
- Badine au Théâtre des Gémeaux
- Mariaj en Chansons au Théâtre des Béliers
- Barber Shop Quartet au Théâtre De L'essaion
- Les Les Dézingués du Vocal au Théâtre Cabestan
- La maison du loup au Théâtre l'Avant-Scène
- Le souffleur au Théâtre Au Coin de la Lune
- J’ai trop d’amis à La Manufacture
- La femme qui ne vieillissait pas au Theatre Buffon
- La grande musique au Théâtre Buffon
- Lawrence d’Arabie au Théâtre Des Halles
- Jupe courte et conséquences au Théâtre des 3 Soleils
- Titanic au Théâtre Du Roi René
- Tartuffe quand les femmes prennent le pouvoir au Théâtre L'Optimist
- Les sœurs Tatin au théâtre Pierre de lune
- Gainsbourg confidentiel au Théâtre Des Vents
- Les vivants au Théâtre des Corps Saints
- Je ne cours pas je vole au théâtre du roi rené
- Tell me the Truth au Théâtre Al Andalus
- Thélonius et Lola au Théâtre du Chêne Noir
- 65 Miles au théâtre du Girasole
- Les raisins de la colère au Théâtre La Luna
- Avec au Theatre des Lucioles
- La promesse de l’aube à La Condition Des Soies
- Paul, Gershwin et moi au Théâtre La Petite Caserne
- Dorothy au théâtre du chêne noir
- L’idiot au théâtre des Lucioles.
- Les Michel’s au Théâtre Le Grand Pavois
Nous vous conseillons aussi d’aller voir
- Contre Temps au Buffon
- CΩNTαCT dans les rues d’Avignon
- Un Sac de Billes au Théâtre La Luna
- Dom Juan au Théâtre des brunes
- Opérapiécé au EpiScènes
dont on vous avez parlé sur le site.
Bon Festival í ¼í ¼
Le chœur à l’horizon
Hier soir avait lieu au Théâtre Saint Léo, la première représentation de la chorale professionnelle « Le Chœur à l’Horizon » dirigée par Nima Santonja.
Ils nous ont présenté LE PRINCE D’EGYPTE, concert thématique autour de l’œuvre de Stephen Schwartz.
De Wicked à Godspell en passant par Le Bossu de Notre-Dame, nous avons pu redécouvrir l’œuvre d’un des piliers de la comédie musicale américaine.
Découvrez les en vidéo avec ce medley
Il reste de la place pour la représentation de ce soir.
C’est à 20h au Théâtre Saint-Léon
11 Place du Cardinal Amette, 75015 Paris
(Métro 6, La Motte Piquet Grenelle)
Tarif : 14€ en prévente / 15€ sur place
Lien vers la billetterie : https://www.billetweb.fr/concerts-du-choeur-a-lhorizon
Direction : Nima Santonja
Musiciens : Arzhel Rouxel (piano), Simon Lemonnier (batterie), David Huang (guitare)
Choristes : Antoine Auffray, Pauline Auriol, Anissa Bellone, Gabrielle Besse, Suzie Cahn, Pablo Cherrey-Itturalde, Laurine Dalbin, Lisa Delsart, Alexandre Desbois, Stéphane Duré, Danny Harper, Damien Henry, Charles Huet, Ophélie Joh, Léa Kaplan, Stéphane Lamberto, Solène Mairesse, Anaïs Marais, Dov Milsztajn, Lucas Mong-Mane, Camille Léonard, Noé Pflieger, Cindy Renou, Charles Schmitt, Lisa Sobolev, Zoé Terreaux, Julie Vautier, Sacha Waltham.
David Jean : « Eva Jean – RéciDragVocal »
Si vous étiez quelqu’un d’autre, comment seriez-vous ?
David Jean lui s’est beaucoup posé cette question et il nous livre au moins une partie de la réponse dans son seul en scène intitulé « Eva Jean – RéciDragVocal » ».
Musical &Cie a eu le grand privilège de découvrir ce spectacle en avant-première et en comité très restreint le vendredi 19 juin dernier.
David s’efface complètement derrière Eva.
Il est Eva !
Avec autant de classe, de sensualité, de charme que d’humour ;
Elle nous embarque dans un univers envoutant à la fois jazzy parce que ça swing et pop parce qu’à d’autres moments on a envie de danser.
Elle s’amuse à nous faire passer par toute une série d’émotions, nous taquine, nous prend à témoin et on en redemande.
Alors oui, comme le laisse supposer le titre, dans ce show David Jean incarne une femme et il est complètement crédible au point qu’on oublie complètement qu’il se cache derrière cette femme aussi impressionnante que touchante.
Mais il ne s’agit pas d’un spectacle de Drag Queen ordinaire.
Non seulement il y a une grande recherche dans la création du personnage d’Eva Jean mais « le reflet du miroir raconte une autre histoire » nous plongeant dans un véritable univers avec un grand sens de l’esthétisme jusque dans les moindres détails.
Comme si tout cela ne suffisait pas, c’est un véritable message qui nous est délivré : un magnifique plaidoyer pour la cause LGBT. Mais le propos ne se limite pas du tout à cela et peut être élargi à la différence sous toutes ses formes et dans n’importe quel domaine que ce soit.
Mieux encore, David Jean a complètement écrit ce spectacle que ce soit le texte ou les paroles des chansons.
Oui parce qu’évidemment il chante ! D’ailleurs il fait ce qu’il veut de sa voix puisque si ,au départ, il fait croire que la voix et l’image sont en désaccord il synchronise très rapidement le son et on y croit.
Sachez enfin qu’Eva Jean recrute. Elle cherche actuellement « un Dieu pour protéger les gays », « un candidat sénior ». Le poste est « vacant » alors si vous souhaitez postuler rendez-vous le samedi 10 et dimanche 11 juillet pour les deux dernières représentations en mode « théâtre d’appartement » ou à la rentrée au Comédie Bastille le 19 septembre à 19 heures.
Mais nous n’en dirons pas davantage pour le moment car il faut préserver le mystère d’Eva Jean et « A chaque heure son bonheur ».
« Three to One « Classe Libre Comedie musicale du cours Florent
Félicitations aux élèves de la CLASSE LIBRE du Cours Florent Comédie Musicale qui nous ont offert hier au Théâtre Mogador le spectacle qui conclut leur année.
Le spectacle « Three to one » a réuni les 9 élèves de cette classe libre promotion 3.
Des Artistes aux personnalités uniques qui se rencontrent au cours d’une audition et offrent un medley de comédies musicales telles que Cabaret, A Chorus Line, 42nd street, Into the wood ou encore Grease.
C’est un travail extraordinaire encore plus impressionnant quand on sait l’année compliquée qu’ils viennent de passer, qu’ils nous ont présenté, digne de grands professionnels
Il est plus que certain qu’on les reverra très vite sur scène.
Un grand Bravo à toute l’équipe pédagogique.
avec Axel Prioton, Pénélope Beaulieu, Vincent Vanhee, Maïa Girard, Louise Larret, David Dax, Camille Monnin, Alice de Ferran, Joseph Cange
Sous la direction artistique de Veronique Bandelier et Frédérique Farina
Direction musicale : Dominique Trottein, chorégraphies dirigées par Emmanuelle Guélin et Dorel Surbeck
Avec le regard avisé de Sandrine Seubille et Alexandre Faitrouni.
#classelibrecomediemusicale #coursflorent #stageentertainment
credit Photos : Maïna Salmon
« The Cabaret » Lauren Van Kempen
Chez Musical & Cie, la fête de la musique c’est un peu toute l’année et ce soir nous la célébrons en publiant ce nouvel article.
Jeudi soir nous étions à la Comédie Nation pour « THE CABARET » de et avec Lauren Van Kempen, accompagnée par Charlotte Gauthier au piano.
Cette dernière, forte d’une solide formation en Conservatoire dont elle est sortie diplômée (en tant que pianiste-accompagnatrice et chef de chant), intervient régulièrement dans des lieux de prestige tels que l’Opéra de Sofia, celui de Lille ou le théâtre du Chatelet et nous l’avons vue à plusieurs reprises dans l’émission « 42e Rue » présentée par Laurent Valière dont nous vous parlons régulièrement Ou encore récemment au Bal Blomet accompagnant Marie Oppert.
Quand à Lauren Van Kempen, issue d’une famille de musiciens, c’est une artiste très complète puisqu’elle est à la fois comédienne, chanteuse, violoncelliste et même claquettiste.
Cela vous étonnera certainement moins si on vous dit qu’elle nous vient de Seattle où elle a obtenu un "Bachelor of Music" en Opéra ainsi qu’en Violoncelle.
Arrivée en France il y a seulement un peu plus de dix ans, on a déjà pu la remarquer dans « Wonderful Town » à l'Opéra de Toulon, « Kiss me Kate » au Théâtre du Châtelet où elle a également joué dans « The King and I » ou encore à la Comédie Nation dans « The Double-Threat Trio ».
Elle est également coach vocale à Disneyland Paris et Directrice Artistique pour Broadway Melody.
Elle fait aussi partie du trio « Les Jingle Belles : Christmas Cheer- La Magie de Noel ! ».
Dans son seule en scène, « THE CABARET », elle nous propose un florilège de ses chansons préférées (de la comédie musicale évidemment mais aussi de l’opéra et de la variété) pour raconter (avec un répertoire parfois méconnu ou rare) son histoire depuis son enfance aux Etats-Unis à sa vie actuelle de jeune maman en passant par son arrivée à Paris.
Nous ne rentrerons pas davantage dans le détail pour la simple et bonne raison qu’elle vous donne rendez-vous ce vendredi 25 à 21 heures de nouveau à la Comédie Nation pour une soirée pétillante, pleine de swing, d’espièglerie, de lyrisme, de tendresse et d’humour.
Nous vous conseillons juste de ne pas rater cette ultime date.
Marie Oppert « Enchantée « au Bal Blomet
Bienvenu dans le monde « Enchantée ! » de Marie Oppert…
Vous l’avez peut-être découverte avec le rôle de Geneviève en 2014 dans « Les parapluies de Cherbourg » au Théâtre du Chatelet ou dans « Peau d’Âne » en 2018 lors de la réouverture du théâtre Marigny, pour ne citer que quelques exemples de sa carrière déjà bien remplie alors qu’elle n’a encore que 22 ans lorsqu’elle sort son premier album « Enchantée ! ».
C’est celui-ci qu’elle a présenté pour la toute première fois ce mardi 15 juin au Bal Blomet dans un cadre assez intimiste accompagnée d’un trio jazz extraordinaire composé par Charlotte gauthier au piano, Thierry Chauvet à la batterie et Fred liebert à la contrebasse.
Ce spectacle est vraiment à son image c’est-à-dire plein de lumière, de douceur, de générosité, de magie et de poésie.
Autant dire que cet album, dans lequel se mêlent les chansons françaises avec lesquels elle a grandi et des airs de Broadway, porte bien son nom.
Comme surgie de nulle part elle démarre le concert avec la chanson d’Anastasia « Journey of the past » pour apparaitre dans une magnifique robe noire et or.
Le voyage se poursuit avec l’air de la fée bleue dans Pinocchio « When you wish upon a star ». Les rêves peuvent se réaliser elle nous le prouve en réalisant un des siens devant un public émerveillé et une réelle émotion partagée. « Impossible/It’s possible » comme le dit la chanson suivante extraite de « Cinderella ».
Ce qui est frappant chez Marie c’est qu’elle n’est pas uniquement la fraîche et joyeuse jeune femme ou la rêveuse qui émane immédiatement quand on la voit.
Elle peut aussi se montrer sous un jour beaucoup plus mature voire dramatique quand elle interprète « Les enfants écoutent » (il s’agit de l’adaptation en français de la chanson « children will listen » de Stephen Sondheim extraite du musical « Into the wood » faite par Sinan Bertrand ) ou bien la version bilingue de « I will wait for you » (le thème des parapluies de Cherbourg).
Sa rencontre avec Michel Legrand l’a évidemment beaucoup marquée et elle lui rend d’ailleurs un vibrant hommage avec la chanson « The moon and I » initialement composée pour le film « Yentl » rendu célèbre par Barbra Streisand.
Bien entendu nous ne sommes pas là pour dresser une simple liste de toutes les chansons qu’elle a choisi de mettre dans son album et de chanter dans son spectacle.
Nous préférons mille fois vous encourager à les découvrir par vous-même. Mais ce qui ressort c’est qu’en réalité quoi qu’elle interprète elle le fait avec tout son cœur, toute sa passion et un talent phénoménal qui n’est plus à démontrer.
En effet, elle est tout de même sous contrat avec Warner Classic, son album est à peine sorti qu’il est déjà récompensé d’un « Diamant d’Opéra Magazine » et elle a même été nominée aux Victoires de la Musique Classique 2021 dans la catégorie révélation artiste lyrique !
La formation qu’elle a suivi aux Etats-Unis lui permet également d’envisager une carrière internationale sans aucun problème.
Chez Musical & Cie non seulement nous sommes conquis mais nous sommes persuadés que ce n’est encore que le début du chemin.
Assurément Marie Oppert n’a pas fini de faire parler d’elle et de nous transporter dans son univers féérique.
« Légère en août » Les ateliers du Contrepoint et La compagnie des bons à rien
Ce jeudi 10 juin, nous nous sommes rendus au Dôme de Pontoise pour découvrir «Légère en Août ».
Il s’agit d’une pièce écrite par Denise Bonal en 1974 (alors même que la Loi Veil légalisant l’avortement n’était pas encore votée) qui traite, avec humour, subtilité et véracité de sujets particulièrement forts qui restent encore controversés et actuels : l’avortement et la « gestation pour autrui » mais aussi le pouvoir de l’argent.
C’est donc une œuvre aussi difficile que poignante que Les Ateliers du Contrepoint et la Compagnie des bons à rien ont décidé de produire avec une mise en scène simple mais très efficace signée Gabriel Yaker.
Le spectateur est invité à un réel questionnement à travers l’histoire de cinq femmes :
Ginette qui passe sont temps à faire le ménage comme pour se nettoyer l’esprit qui a connu déjà deux grossesses. Un personnage un peu étrange, loufoque interprété par Emeline Aelig.
Florence qui va se rebeller et tenter d’ouvrir les yeux des autres pensionnaires quand à l’horreur et l’injustice du système mis en place par Mademoiselle. C’est Sophie da Costa qui campe ce personnage intrépide.
Solange, la dernière arrivée qui n’a que 21 ans est enceinte de cinq mois après avoir rencontré un jeune étudiant Allemand qui a disparu suite à la réception d’un télégramme, est jouée par Emma Finet.
Dominique qui est la seule (jusqu’à son arrivée à l’institut) à vivre avec l’homme dont elle attend un enfant (mais ce dernier n’en veut pas) apparait sous les traits de Flora Giraud.
Enfin Minda, une jeune portugaise clandestine partie de chez elle dès l’âge de 12 ans, qui espère longtemps que son Carlos va venir la chercher avec le bébé qu’il acceptera finalement.
Emmanuelle Bouin incarne cette femme déracinée.
Chacune a donc son histoire et son expérience et elles n’ont en commun que le fait d’être enceintes. Elles se retrouvent ensemble dans une Institution dirigée d’une main de fer par une certaine Mademoiselle (Monique Yaker) chez qui « le mot affaire sonne terriblement bien ».
Elles veulent soit cacher leur grossesse soit simplement vendre l’enfant à un couple dès la naissance.
Dans tout les cas elles vont devoir vivre en communauté et se plier aux règles très strictes de cette maison (qui telle une famille connait des tensions, des rancœurs…) dans laquelle « il y a beaucoup de sous-entendus » et où la vie s’égraine entre disputes, confidences et rires dans la lourde chaleur d’un mois d’Août.
Elles ont surtout toutes signé un contrat selon lequel les enfants qu’elles attendent ne leur appartiennent pas et seront vendus dès la naissance à un couple qui attend contre une coquette somme d’argent puisque « S’il y a vendeurs, c’est qu’il y a acheteur ».
Bien entendu ce n’est pas si simple et l’histoire tourne au drame lorsque Minda change d’avis et annonce qu’elle souhaite garder son futur enfant quitte à rembourser Mademoiselle. Cette dernière refuse évidemment car c’est un manque à gagner pour elle.
L’issue est tragique, brutale mais nous ne la dévoileront pas entièrement ici pour vous laisser le plaisir de la découvrir si vous lisez la pièce ou si vous avez l’occasion, à ne pas manquer, de la voir se jouer.
En tous cas la version que nous avons vue jeudi soir est une belle réussite.
La preuve c’est qu’elle va se rejouer dès ce jeudi 17 juin au parc aux charrettes à Pontoise à 19h.
Il est même envisagé de la donner à voir dans les lycées en prolongeant la représentation par un débat.
Quand l’art s’invite dans les écoles pour éveiller les consciences et créer un dialogue c’est vraiment « mission accomplie ».
Il y a donc fort à parier que ce projet n’est encore qu’au début de son chemin et nous lui souhaitons tout le succès qu’il mérite.
Crédit Photos : Maïna Salmon
Tous droits réservés
Miss Saigon - Cours Florent comédie musicale
MISS SAIGON
Nous sommes le samedi 12 juin et il fait assez chaud sur Paris encore plus dans la salle où nous accueillent les troisièmes année de la section Comédie Musicale du Cours Florent. Cela contribue peut-être à nous embarquer pour le Vietnam et plus précisément à Saigon...
Moins connue du grand publique français que «Les Misérables», cette œuvre signée par le même duo Alain Boublil pour le livret et Claude-Michel Schönberg pour la musique n’en reste pas moins un incontournable.
«Miss Saigon» crée en 1989 s’est joué dans le monde entier et a obtenu de nombreuses récompenses.
Plus qu’inspiré de «Madame Butterfly», l’opéra de Puccini, «Miss Saigon» raconte les derniers jours pendant lesquels les américains ont occupé le Vietnam en 1975 à travers l’histoire de la jeune Kim. Cette dernière fraîchement recrutée au Dreamland (qui est tout sauf un lieu de rêve contrairement à ce que pourrait laisser supposer son nom) va faire la rencontre de Chris Scott un GI au moment où il doit quitter le Vietnam. Ils vont tomber éperdument amoureux et de leur unique nuit d’amour naitra un enfant qui constituera un véritable passeport pour l’ingénieur (le patron du Dreamland) qui ne rêve que d’une chose : partir aux Etat-Unis pour vivre son rêve Américain.
C’est cette œuvre particulièrement difficile tant sur le plan musical que de l’interprétation que ces jeunes artistes nous présentent encore jusqu’à ce jeudi 17 juin.
Et comme visiblement rien ne fait peur à Alexandre Faitrouni qui les met en scène (assisté de Gaelle Brisse et Laurie Gautrey) avec toute l’imagination et le savoir faire qu’on lui connait, il s’agit même d’une adaptation en français écrite «main dans la main» avec l’auteur Alain Boublil.
Lors de la représentation à laquelle nous avons assisté la jeune Kim était jouée dans un premier temps par Iona Cartier puis par Clara Jacinto.
Cela peut paraître surprenant de changer d’interprète en cours de route mais l’une apporte la candeur et la fragilité du personnage au départ tandis que l’autre montre plus de détermination et de force suivant l’évolution du rôle et c’est très bien comme cela.
Maxime Ferrari était particulièrement juste, sincère et investi dans le personnage de Chris qui se voit obligé de retourner dans son pays sans pouvoir emmener Kim avec lui.
Une fois rentré, essayant en vain d’oublier l’épisode vietnamien, il construira sa vie avec Ellen.
C’est Enola Amblard qui se glissait dans la peau de cette épouse particulièrement douce et compréhensive.
Ce que nous n’avons pas encore dit c’est que la jeune Kim, avant d’arriver au Dreamland et d’y rencontrer Chris, avait été promise par ses parents à Thuy. Ce dernier une fois qu’il l’a retrouvée tente par tous les moyens de la récupérer. C’est Simon Barat qui jouait le rôle de cet homme se sentant trahi voire humilié.
Chris a pour ami John qui va lui offrir Kim pour leur dernière nuit au Vietnam avant de le pousser à quitter Saigon. John est un agent de la Bui-Doi foundation et à ce titre il délivre un magnifique plaidoyé (pour les enfants nés des unions entre les GI et les femmes aux Vietnam) lors du solo «Bui Doi» brillamment interprété par Théo Apetogbor.
Enfin revenons au personnage de l’Ingénieur (qui dirige donc le Dreamland) pour préciser que Geoffrey Parkinson en dégageait toute l’ambiguïté, la mesquinerie et paradoxalement une certaine naïveté nécessaire à ce rôle dans lequel il excelle notamment lors du fameux numéro «The American Dream » que tous ceux qui connaissent «Miss Saigon» attendent impatiemment.
Ce spectacle est particulièrement long.
Il y a d’impressionnantes chorégraphies (signées Clara Belenus, Julien Durand et Costel Surbeck).
Les airs sont particulièrement difficiles (le coaching vocal a été assuré par Sandrine Seubille, Emmanuel Dahl et Dominique Trottein) et ces rôles demandent une énorme force d’interprétation (cet aspect a été pris en charge par Carole Deffit).
Mais comme si tout cela ne suffisait pas nos jeunes artistes avaient en plus la contrainte du masque pour respecter les règles sanitaires. Nous ne pouvons donc que saluer la grande qualité de ce spectacle qui n’est censé n’être qu’un «travail pédagogique», une «version expérimentale». En tout cas c’était vraiment une expérience à vivre !!!
Crédit Photos : Maïna Salmon
Les misérables cours Florent comédie musicale 3ème année
On ne présente plus cette œuvre adaptée du roman de Victor Hugo publié en 1862, célèbre dans le monde entier et adaptée à de multiples reprises notamment au cinéma et évidemment en musical par Claude-Michel Schönberg et Alain Boublil.
Ce dernier n'a pas hésité, malgré son grand âge, à faire le déplacement pour assister à un filage avant de donner son autorisation.
Il y a deux ans, les élèves de la section Comédie Musicale du Cours Florent s’y étaient déjà « frottés » avec une version très surprenante puisque sans décor, sans costume mais surtout sans musique dans le cadre de la restitution d’un atelier d’interprétation.
Cette année, les élèves de troisième année ont opté pour le parti pris inverse.
ils présentent actuellement (depuis le 1er juin et jusqu’au vendredi 18) une version beaucoup plus «réaliste» sonorisée, costumée et avec des praticables qui permettent en un claquement de doigts d’aller de l’usine à la taverne en passant par la chambre de Fantine ou encore par le Tribunal.
C’est une vrai réussite d’une part grâce aux choix qui ont été faits par Alexandre Faitrouni (assisté de Gaëlle Brissée et Lorie Gautrey) pour la mise en scène et d’autre part par le talent et la passion de ses jeunes artistes qui ont été coachés par Sandrine Seubille, Dominique Trottein et Emmanuel Dahl assisté de Blondelle ainsi que de Carole Deffit.
La principale surprise de cette version c’est que quelques tableaux sont chorégraphiées (par Clara Belenus, Costel Surbeck et Julien Durand).
Pour revenir aux interprètes il faut savoir que, pour certains rôles, trois cast ont du être constitués puisqu’ils jouent au même moment « Miss Saigon » (que nous avons découvert samedi et dont nous ne manquerons pas de vous parler).
Lors de notre venue ce lundi 7 juin, la distribution était la suivante :
- Zoé Bauger dans le rôle de Cosette (sa voix juvénile passe particulièrement bien au début quand elle est encore enfant pour « Une Poupée Dans la Vitrine »),
- Marie Bird dans la peau du petit Gavroche effronté et courageux,
- Ivar Malaval pour un Enjolras engagé et poignant,
- Djena Perussel touchante de désespoir dans le rôle de Fantine
- Pierre Bouty et Clarisse Laplace avec toute la lâcheté et la mesquinerie nécessaire au couple Thénardier,
- Juliette Galland dans le rôle de leur fille Éponine éperdument amoureuse d’un Marius aussi déchiré que romantique et incarné par Pierre-Arthur Lemoine
- Charles Huet pour un Javert étonnant par sa carrure et sa puissance aussi bien physique que vocale alors que dans l’image collective ce personnage est plutôt fin, perfide (un peu « renard »), il est spectaculaire avec toute la complexité de ce rôle,
- Loïc Suberville incroyable Valjean rempli de puissance et de déchirure.
Ces deux derniers se livrent à un véritable combat de titan tant dans l’interprétation que dans la puissance vocale.
Certes c’est une œuvre qui de toute façon ne peut pas laisser indifférent surtout dans la période que nous traversons mais on ne ressort pas indemne de la proposition du Cours Florent.
C’est donc bien plus qu’un spectacle d’école (au sens noble du terme) auquel nous avons assisté.
Ces jeunes artistes sont déjà sacrément bien armés et il y a fort à parier que nous entendrons très rapidement parler d’eux.
Crédit photos : Maïna Salmon
Crédit vidéo ; Broadway à Paris
Casting West side story
CASTING
La Fabrique Opera Val de Loire recrute pour la comédie musicale « West Side Story » les rôles solistes de Maria et Tony et uniquement ces deux rôles.
Représentations prévues le 23, 25, 26, 27 mars 2022 au Zénith d'Orléans ET le 30 avril 2022 au M.A.C.H. 36 de Châteauroux
Date des auditions :
Pour le rôle de MARIA : 1er et 2 septembre 2021
Pour le rôle de TONY : 2 et 3 septembre 2021
Lieu : Salle de l'Institut à Orléans.
Il vous sera demandé de préparer 2 airs imposés et 1 air de votre choix qui met en valeur votre personnalité.
Répétitions musicales et scéniques à partir du 1er mars 2022.
Des rendez-vous ponctuels supplémentaires (essayages, rencontres avec les lycées partenaires…) peuvent être prévus entre novembre 2021 et mars 2022.
Vous pouvez les contacter en envoyant un email à recrutement@lafabriqueopera-valdeloire.com