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Nous ne pouvions rien vous révéler jusqu’à ce grand jour de Première de Gala, mais le samedi 14 septembre, Musical & Cie a eu l’immense privilège d’assister à la générale de la nouvelle production de Stage Entertainment : « Ghost – Le Musical ».
C’était la dernière répétition sur le plateau que les artistes avaient investi seulement quelques jours auparavant (ils travaillaient en studio jusque-là) mais surtout la première « preview » en public.

Evidemment tout le monde se souvient du film à la fois romantique, tragique et fantastique de Jerry Zucker sorti en 1990.
La comédie musicale, quant à elle, fut créée en 2011 à Manchester avant de partir dans le West End, à Broadway en 2012, à Budapest l’année suivante avant de faire une tournée à travers le Royaume-Unis. Elle est arrivée à Berlin en 2017 et au Danemark en mars dernier.
Elle s’installe enfin à Paris !

Quel challenge que de porter sur scène ce film mythique ! N’est pas Patrick Swayze qui veut !
Et comment « passer derrière », Whoopi Goldberg ou Demi Moore ?

C’est sans compter sur Grégory Benchenafi (« Mike Brant »,  « Dorian Gray », « Mistinguett, Reine des années folles » ou encore « Les parapluies de Cherbourg ») dont la voix puissante et le charisme indéniable ne peuvent que conquérir la salle.
Il incarne un Sam Wheat à la fois viril et sensible tout à fait en harmonie avec Moniek Boersma (« Le bal des vampire » de Roman Polanski, « Roméo et Juliette » de Gérard Presgurvic entre autre).

Cette dernière se glisse dans le rôle de Molly Jensen avec toute la fragilité et la délicatesse nécessaire à ce rôle.
Quand à Claudia Tagbo, elle apporte toute la gaieté et l’humour dans cette histoire qui sinon pourrait vite sombrer dans quelque chose de trop pathétique.
Lorsqu’elle fait son entrée sur scène elle nous embarque immédiatement.
Habituée aux caméras comme à l’exercice du seul en scène, elle restitue à Oda Mae Brown tout le comique du personnage.
Philippe Touzel (« La mélodie du bonheur », « Grease » ou « Footloose » au Canada) ne démérite pas non plus. Il est aussi hypocrite et détestable que le demande le personnage de Carl Brunner.

Il va de soit que le reste du cast (les rôles « secondaires » et l’ensemble), choisi avec le plus grand soin (on connait l’exigence et donc la qualité des productions de Stage Entertainment), offre une performance déjà très impressionnante.

La mise en scène et la scénographie sont également particulièrement efficaces.
En un clin d’œil on va de l’appartement où emménagent Molly et Sam au bureau de ce dernier en passant par la rue dans laquelle leur vie va basculer.
Sur l’histoire, nous n’en dirons pas plus pour les rares personnes qui n’auraient pas (re)vu le film ou et qui souhaiteraient la (re)découvrir.

Mais pour revenir à la mise en scène : un subtil mouvement de lumière et nous voici dans un ascenseur. Un changement éclair et on se retrouve dans le métro ou à la banque.
Tout est d’une précision incroyable y compris les chorégraphies.
Qui dit danse dit musique !

L’orchestre est dirigé par Dominique Trottein et les créations musicales de Glen Ballard (qui a travaillé pour Mickael Jackson, Alanis Morissette, Céline Dion, Elton John et ayant reçu 6 Grammy Awards et un Golden Globe) et Dave Stewart (Eurythmics) ne sont évidemment pas étrangères au succès qui s’annonce déjà.