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Un soir avec Charles Berling

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S’il était une couleur, ce serait le rouge (pour l’amour, la colère, la passion).

Ce qui lui fait voir la vie en rose, ce sont le théâtre et le public.

Pour lui, une nuit blanche est synonyme d’insomnie mais aussi d’amour.

 

Le lundi 28 octobre nous avions rendez-vous avec Charles Berling au théâtre des Mathurins pour une soirée d’échange, de découverte et de partage présentée par Christophe Combarieu et Mathieu Wilhelm.

 

Actuellement à l’affiche du théâtre Antoine dans la pièce aux deux Molières de Yasmina Reza : « Art » (initialement jouée par Pierre Vaneck, Fabrice Luchini et Pierre Arditi) Charles Berling nous a évidemment parlé de cette œuvre avant d’élargir son propos à sa conception du métier et à son expérience de la scène qui, pour lui, « doit rester une épreuve ».

 

On doit « accepter d’être traversé par les mots, le texte » pour être acteur. 

Il y a, selon lui, dans l’art dramatique « la même dualité que dans l’amour » :  un « mélange de sophistication et de bestialité ». C’est très charnel, explique t’il avant nous confier avoir eu des relations homosexuelles qui lui ont permis de mieux connaître l’autre sexe. « Une fois que le personnage consent à venir », l’acteur n’a plus qu’à suivre.

Un comédien (ou un acteur) doit aussi accepter de ne pas être parfait : « risque d’être mauvais et puis ça ira mieux ! »

Il compare également le texte à la musique, en ce sens qu’il faut le faire vivre.

Mais il se considère comme très mauvais en la matière parce qu’il a reçu une éducation exécrable, trop scolaire, dans ce domaine. Néanmoins, la musique occupe visiblement une grande place dans sa vie.

 

Il a d’ailleurs souhaité inviter le Quatuor « Hanson» qui vient de sortir un album intitulé  «All Shall Not Die - Haydn String Quartets ».
Anton Hanson, Jules Dussap (violons) Gabrielle Lafait (alto) et Simon Dechambre (violoncelle) se sont rencontrés au Conservatoire et on crée ce groupe en 2013.

C’est donc une nouvelle génération qui s’empare d’une musique vieille de 250 ans. Vous pourrez les découvrir les 21, 22 et 23 novembre à 19h30, salle Cortot, au Centre de Musique de Chambre de Paris.

 

En musique comme en théâtre ou au cinéma Charles Berling soulève des questions essentielles : « qu’est-ce que l’interprétation ? »,

« Comment se prépare t-on pour une première (au théâtre) ou pour une prise (au cinéma) ? ».

Il nous donne au moins un début de réponse en expliquant que « c’est le chemin qui compte » et en nous rappelant que ce qui définit le jeu, « c’est de pouvoir perdre OU gagner ».

 

Chaque histoire est unique avec l’Art.

Mais « on rencontre des « Maîtres » et ça nous permet de nous construire.

Si Charles Berling avoue avoir été inspiré notamment par Charlie Chaplin , il reste très lié à Michel Bouquet notamment depuis la parution du livre « Les joueurs » qui retranscrit leurs entretiens.

 

Il était donc assez naturel que Maxime d’Aboville soit convié à cette soirée évènement puisqu’il  joue en ce moment même au Théâtre de Poche-Montparnasse une adaptation de cet ouvrage :

« Je ne suis pas Michel Bouquet ».

 

En matière d’humour (et visiblement il n’en manque pas) Charles Berling nous a confié qu’il aime surtout lorsque celui-ci s’appui sur quelque chose de dramatique.

A titre d’exemple, il a cité Blanche Gardin et il a accueilli Stan.

Ce dernier nous a présenté un extrait de son troisième seul en scène : « Quelque chose en nous de De Vinci » avec lequel il est actuellement en tournée.

 

La soirée s’est terminée avec Arthur et Thimoté, deux élèves du cours « Le Foyer », qui ont joué, sous le regard bienveillant de Charles Berling, une scène de Cortes.

 

Mais ne soyez pas trop tristes (même si « Nous sommes tous au bord d’un précipice, l’Art nous sauve, nous garde en suspend ») ;

 

Laprochaine rencontre est dores et déjà annoncée et ce sera avec Michel Boujenah le 16 décembre prochain.

 

 



08/11/2019