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Une femme se déplace

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UNE FEMME SE DEPLACE

 

Qui n’a jamais rêvé de pouvoir remonter le temps pour apporter quelques modifications et ainsi changer le cours de sa vie ou encore d’aller faire un tour dans le futur pour voir un peu ce qui nous y attend ? 

Ce pouvoir est donné à Georgia, le personnage principale de cette œuvre pour le moins originale, surprenante et très contemporaine notamment dans sa mise en scène.

 

Georgia est interprétée par Ludmilla Dabo. Issue du Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris, cette dernière a participé à la fondation de la Compagnie JTLE (Jeune Théâtre Laboratoire Européen) et au collectif Volcano Song.

Elle a notamment mis en scène «Le Jugement dernier» et un spectacle jeune public : «L’Enfant d’or et l’Enfant d’argent».

Actuellement, on peut aussi la voir dans «Portrait de Ludmilla en Nina Simone» au Théâtre de la ville - Les Abbesses.

 

Mais revenons à Georgia. C’est une trentenaire accomplie, mariée, avec des enfants, aimant son métier d’enseignante et à qui la vie semble sourire jusqu’à ce déjeuner dans un étrange restaurant avec une rencontre toute aussi bizarre : celle d’Iris (Elise Caron, victoire du jazz en 2010 qui s’est également illustrée dans la chanson pour enfants et sur grand écran).

S’agit-il d’une sorte d’ange gardien ou d’une odieuse manipulatrice ?

Toujours est-il que les «flash back» vont se succéder et qu’«Une femme se déplace» dans le temps.

De la mère qui ne gère absolument rien, à la rencontre avec celui qui «dit oui à tout», en passant par l’amie qui est «toujours à contre-temps», nous parcourons les moments clés de la vie de Georgia.

 

Cela se passe presque toujours en musique (on devine par moments les 4 musiciens jouant en live grâce à un subtile effet de transparence), parfois en chanson mais toujours avec un texte fort, plein d’humour et de sensibilité dressant un tableau à la fois sombre et amusé de notre société.

 

En tout, ce sont onze comédiens qui sont réunis et (mises à par Ludmilla Dabo et Elise Caron qui sont omniprésentes) ils interprètent tous plusieurs rôles passant de l’un à l’autre dans un rythme effréné.

 

La danse trouve aussi régulièrement sa place dans des moments déterminants (comme la saisie des huissiers par exemples) ce qui permet de jouer encore davantage avec la temporalité et d’exprimer les sentiments de différentes manières.

 

Qu’est-ce que Georgia va décider de faire de son pouvoir ? Comment va t-elle l’utiliser ? Pour le savoir rendez-vous au Théâtre des Abbesses jusqu’au 21 décembre.

En attendant, n’oubliez pas : «Le futur, ce n’est pas comme le passé, ce n’est jamais deux fois pareil»

 

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De David Lescot

Chorégraphie : Glyslein Lefever

Mise en scène : David Lescot

Musiciens : Anthony Capelli (batterie), Fabien Moryoussef (claviers), Philippe Thibault (basse) et Ronan Yvon (guitare)

Avec : Candice Bouchet, Elise Caron, Pauline Collin, Ludmila Dabo, Marie Desgranges, Matthias Girbig, Alix Kuentz, Emma Liégeois, Yannick Morzelle, Antoine Sarrazin et Jacques Verzier.

 



21/12/2019

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